Quelques jours avant l’arrivée de l’été, je reçus l’appel d’une cliente qui voulait optimiser sa plateforme numérique. Elle souhaitait la faire progresser techniquement afin de supporter la vision stratégique organisationnelle ainsi que l’évolution des besoins internes et des besoins des clients finaux.
Projet très intéressant, mais néanmoins, avant de tomber dans un plan de match et les solutions possibles, j’ai proposé à cette cliente de faire un pas de recul. Je lui ai proposé que nous listions ensemble des cas d’utilisation (use cases) de sa plateforme et de son écosystème.
C’est quoi un cas d’utilisation?
D’abord, je dois vous dire que je fais une différence importante entre un « cas d’utilisation » et un « scénario d’utilisation ».
Un cas d’utilisation (use case) est une courte phrase qui représente une tâche à accomplir dans un contexte donné. On parle vraiment d’un “one-liner” . Le terme serait emprunté au domaine du génie logiciel, mais à plusieurs égards, il est tout indiqué pour s’appliquer au domaine de l’expérience utilisateur.
On concentre notre attention sur les “use cases” de l’équipe interne et des clients finaux, afin de couvrir tous les fronts de notre organisation (ex : Front-End, Admin et Back-Office).
Un scénario d’utilisation, quant à lui, sera plus long et plus détaillé. Il est écrit du point de vue de l’utilisateur et on y détaille les comportements du système ou de l’interface lorsqu’il répond à une demande de l’utilisateur.
Pour un scénario, on parle davantage d’un processus réalisé par un utilisateur. Chaque scénario d’utilisation est représenté comme une séquence d’étapes simples pour l’atteinte d’un objectif. Il se termine lorsque cet objectif est atteint.
Voici des exemples :
Vous voyez la différence?
Pourquoi faire des cas d’utilisation?
Il y a plusieurs avantages à produire des “use cases” à l’intérieur d’un projet de transformation numérique. Ils sont notamment utiles parce que :
- Ils sont rapides à lister et faciles à comprendre.
- En les énumérant, on peut en même temps définir plusieurs règles d’affaires de l’entreprise.
- Ils permettent également de décrire des exigences UX, mais surtout fonctionnelles.
- Lorsque respectés, les cas d’utilisation deviennent un indice de succès lors de la livraison de nouveaux développements informatiques.
Comment on les écrit?
Personnellement, je débute toujours avec une enquête interne auprès de différents joueurs clés au sein de l’entreprise. J’aborde ensuite les personas (clients finaux externes) afin de lister de façon la plus exhaustive les différents cas d’utilisation.
J’utilise un chiffrier, tout simple, lequel est divisé par persona (interne et externe) afin de consolider le tout.
Je vous invite à remplir le formulaire ci-bas si vous désirez un exemplaire de ce chiffrier, il me fera plaisir de vous le faire parvenir.
En conclusion
En tant que professionnels du UX, on est habituellement très familiers avec les scénarios d’utilisation. Pour ma part, de plus en plus de projets de transformation numérique nécessitent néanmoins une approche par cas d’utilisation.
Pourquoi? À première vue, je crois que les « scénarios d’utilisation » se rapportent beaucoup à la convivialité de l’interface et à son design. Les “use cases“, quant à eux, sont davantage 360 degrés, puisqu’ils permettent de couvrir les différents fronts à considérer dans un projet de transformation : Site public (Front-End), Tableau de bord (Admin) et système de gestion de l’entreprise (Back-Office).
Il ne fait nul doute que les cas d’utilisation sont à considérer par les décideurs dont l’organisation entreprend une transformation numérique. Car ils sont rassembleurs, facilitateurs et permettent de réunir les différents départements (T.I., Communication/Marketing, etc.).
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